mercredi 25 janvier 2017

Dans le bon sens

Salut tout le monde !
Aujourd''hui, je viens vous partager ma joie-satisfaction-bonheur-émerveillement-...

C'était début Janvier, que ça c'était passé. Je vous explique.

Une photo publiée par Thoa (@thoatao) le

J'ai rencontré Bingo en avril dernier. C'était il y à 10 mois, plus ou moins.
C'était franchement pas terrible. Je me suis retrouvée avec un petit cheval qui a failli m'écraser au box. Qui bougeait au montoir, au point où j'ai mis un quart d'heure à poser mes fesses. A peine dessus, il s'est mit à trotter dans tous les sens, paniqué. Je n'avais pas la direction. A peine le frein. Je le sentais tendu. Un mélange de peur et de ? Je ne sais pas.

Mais le lendemain, j'étais revenue. Pour le papouiller. Le brosser. Ce petit cheval m'avait complètement faite craquer. Plusieurs semaines, je l'ai travaillé à pieds. Pas grand chose ! Respect de l'espace, jeux de confiance, et puis parfois, juste se promener, comme ça. Je ne l'ai quasiment pas (pas du tout ? je ne sais plus) monté.
Puis, on a commencé les balades. Il n'y avait pas de carrière pour travailler, mais beaucoup de randonnées à faire, et d'autres cavaliers et chevaux qui avaient soif d'aventure. Zou !
Bingo s'avérait être un cheval plein de défauts, plein de qualités. Un cheval vivant, quoi.
Il secouait la tête. Inquiet. Réactions étranges et inexpliquées (allez savoir pourquoi je me suis retrouvée en haut d'un mur végétal vertical, à faire des bonds d'un côté à l'autre d'un sentier, à 2 mètres du sol ! Je vous ferait un dessin, un jour...). Manque cruel de respect. Mais aussi, très bonne impulsion naturelle. Beaucoup d'énergie. De très jolies allures et beaucoup de rebond.

Ces balades ont duré des mois. Puis, plus de copains pour sortir. On s'est retrouvés seuls pour travailler quelques temps. J'ai alors réussi à trouver quelques terrains plats pour nos séances. On a fait du travail à pieds, essentiellement. Ce fut nos débuts en longe (il m'écrasait !), les débuts des ordres vocaux (marcher, trotter, stop, back), les débuts du travail monté.
Bingo manquait cruellement d'équilibre. Lors du premier galop hors "ligne droite type sentier de balade", on s'est littéralement vautrés. Rien de grave, en une seconde c'était fini. Mais quand même. La faute à quoi ? Il me semblait que Bingo était tellement dans la fuite qu'à la moindre inquiétude, il partait sur les épaules. L'épaule droite, surtout.
Durant cette période, j'ai à peine réussi à obtenir un trot calme. Il ne me l'a fait qu'une fois.

Enfin, en Novembre, Bingo a changé de maison. Son nouveau chez-lui possède désormais deux carrières et un rond de longe. Il était alors plus facile de se mettre au travail.
J'avais commencé par bosser en liberté. Toujours pareil : respect de l'espace, conditionnement à la voix... Puis en longe. Notre première séance ? J'ai fait cerf-volant dans la grande carrière. Première séance à cheval ? Il refusait de quitter la lettre A de la carrière et se cabrait sans arrêt. Catastrophe.
Je me suis armée de patience et fermeté. Travail à pieds, à pieds, à pieds. Parce que c'était nécéssaire, et aussi parce que, comme je venais très tôt le matin (7h...), j'avais la trouille de tomber et que personne ne soit là pour le voir...
Une photo publiée par Thoa (@thoatao) le

Et puis, petit à petit, tout est venu. J'ai d'abord eu le droit à un Bingo droit sur son cercle. A des transitions au trot, au galop, juste à la voix. Aux premières extensions d'encolure.
J'ai commencé à me faire vraiment plaisir en longe. On a pu varier les exercices, tester de nouvelles choses. Barres au sol, cavalettis, travail en escargot, en ovale, en trèfle...
A cheval, aussi ! Plus de défenses. Plus de tête qui se secoue. Plus de trot paniqué, tête en l'air.

C'était le 1er Janvier. Nous travaillions sur un huit de chiffre. Je recherchais principalement la décontraction et la concentration. Et là. Au trot. Sur un trot calme, en avant. Il m'a donné sa première extension d'encolure. J'ai caressé, papouillé. Je suis descendue. J'avais presque envie de pleurer.

Pour finir de m'achever, une autre cavalière est montée sur Bingo. C'était la première fois que je voyais quelqu'un le monter. J'ai eu l'occasion alors de le voir, de le filmer, de le photographie. Hormis les débuts houleux, probablement dus à l'inquiétude de poney d'être monté par cette inconnue, j'ai pu voir mon Bingo calme, en avant, (presque) droit. Stable. Dans ses traces.

Petit cheval réussi à m'émouvoir.
Ce sentiment est si particulier, lorsqu'on se rend compte que l'on travaille dans le bon sens. Je n'ai pas les mots pour l'expliquer. C'est fort.

Je t'aime, petit cheval.


Une photo publiée par Thoa (@thoatao) le

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